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Communiquer avec les enfants à l’ère de la technologie
Les technologies de la communication sont censées assurer une meilleure communication. Malheureusement, force est de constater que ce n’est pas automatiquement le cas. De plus, vos petits-enfants, qui sont nés avec une tablette dans les mains, ne perçoivent pas l’utilisation et l’utilité des technologies comme les parents d’aujourd’hui le font.
Texto ou message vocal?
Les textos peuvent être très pratiques, car ils permettent de rejoindre rapidement l’enfant et de lui indiquer des informations de dernière minute ou des changements d’horaire, et lui permettent de faire la même chose de son côté. Toutefois, il ne faut pas mettre de côté la communication de vive voix ou même en face à face, parce que celle-ci reste essentielle. Les contacts en personne peuvent parfois être difficiles avec votre petit-fils ou petite-fille ado, mais il faut veiller à ne pas s’enfoncer dans l’abîme des textos. Certains parents ou grands-parents préfèrent communiquer de cette façon, afin d’éviter les confrontations. Cette façon de faire peut aider à gérer les communications pour un temps, mais il reste que si la communication en personne est très difficile, il faudra y apporter des changements afin d’améliorer cet aspect de votre relation. Le lien avec l’enfant peut se maintenir plus facilement grâce aux textos, mais si vous aviez un lien plutôt fragile, ce n’est pas ce genre de technologie qui le renforcera, au contraire.
Suite à un conflit, il peut être aidant de communiquer avec son petit-fils ou sa petite-fille par texto, mais il est important de revenir sur la situation et de régler le conflit de vive voix ou en personne. Le principal aspect de la communication est non verbal, c’est-à-dire que notre compréhension d’un message passe majoritairement par la posture et le visage de notre interlocuteur que par les mots qu’il prononce. Les textos ne permettent pas d’avoir ce genre d’information primordiale, et même si les émoticônes peuvent aider, il est facile d’écrire quelque chose qu’on ne ressent pas vraiment. En résumé, les textos doivent permettre des échanges aisés d’informations utilitaires, et permettre de faire les premiers pas dans des situations délicates, mais ne devraient pas être utilisés comme canal principal de communication au quotidien.
Ami Facebook ou pas avec son petit-fils ou sa petite-fille?
Voir ce que son petit-enfant partage via Facebook et autres réseaux sociaux peut être adéquat, car pour certains d’entre eux, c’est l’apprentissage des habiletés sociales qui se fait via les technologies. Cela vous permet de jeter un œil sur les partages de vos enfants, et les commentaires qui y sont ajoutés. Toutefois, vous ne pourrez pas voir avec qui il communique en messagerie privée (via Messenger). Pour ce faire, vous devrez avoir le mot de passe de l’enfant, et cela peut abîmer le lien de confiance que vous avez avec lui. Toutefois, si vous savez que l’enfant s’est mis dans le pétrin ou a subi de l’intimidation via la messagerie privée, cela pourrait être un bon compromis.
Portez aussi une attention particulière si vous encadrez l’enfant avec les réseaux sociaux. Plusieurs d’entre eux n’utiliseront plus le compte que vous surveillez ou l’utiliseront en surface, et se créeront un compte avec un faux nom ou leur prénom écrit d’une autre manière pour en faire l’utilisation qu’ils en veulent, sans votre supervision. C’est pourquoi il est aussi important de baliser le temps passé devant les écrans, afin de limiter les rapports sociaux via les technologies. Ceux-ci peuvent être bénéfiques, mais l’enfant a aussi besoin de se retrouver en famille et entre amis et de faire des activités variées.
Gardez toutefois en tête que comme tout être humain, l’enfant a parfois besoin de se retrouver seul dans sa « bulle », et de prendre une pause des relations sociales qui peuvent être prenantes et éreintantes à l’adolescence.
