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La mort : Comment l’aborder avec les enfants

On entend souvent dire que la mort fait partie de la vie et c’est techniquement vrai. Pratiquement vrai aussi, d’ailleurs. Mais est-ce qu’on en parle tant que ça, de la mort, même entre adultes? Alors aborder le sujet avec les enfants, ça peut nous paraître infiniment lourd. On a peur de les traumatiser, de les angoisser. Et qui sait, la mort nous angoisse peut-être nous aussi, alors en parler, ce n’est peut-être pas plus facile pour nous! Voici donc quelques conseils pour aborder ce délicat sujet avec nos petits.

  1. Ne pas manquer une occasion, répondre aux questions

Il ne faut jamais balayer le sujet sous le tapis ou remettre cette discussion à plus tard et ce, vous l’aurez deviné, surtout si les questions de l’enfant émergent suite à une situation de deuil vécue par son entourage. Et pour ceux que ça angoisse et qui ont peur de ne pas trouver les bons mots, sachez que la pire chose à faire, c’est de ne rien dire… alors aussi bien tenter le coup! Les enfants n’attendent pas des explications parfaites, ils veulent seulement que vous répondiez à leurs questions. Il est crucial d’ouvrir le dialogue, comme ça l’enfant pourra nous avouer s’il ressent des sentiments négatifs envers ce décès, s’il se sent responsable, par exemple, et on pourra le rassurer!

  1. Dites toute la vérité, mais, de grâce, adaptez!

Si quelqu’un que notre petit-enfant connaît meurt, il est important de lui annoncer la nouvelle le plus vite possible et de dire les choses simplement, comme elles se sont passées. Cela dit, on adapte notre discours selon l’âge de l’enfant, parce qu’il n’a évidemment pas besoin de connaître les détails d’une mort violente à 5 ans, on s’en doute bien. On peut expliquer que la mort c’est la fin du fonctionnement du corps d’une personne, son coeur qui s’arrête de battre de manière définitive… on explique des faits. Pour la suite, c’est une question de croyances, mais on s’assure que l’enfant connaît les aspects plus rationnels aussi.

  1. On évite les fables

Dire que la personne fait dodo pour toujours, ça peut susciter de l’angoisse chez l’enfant qui aura peur d’aller dormir, par exemple. Même chose pour les maladies : on explique la différence entre un cancer et un rhume, et on rassure l’enfant. Si on se contente de dire que Grand-Papa s’est fait bobo, on va peut-être se ramasser avec un enfant angoissé lorsqu’il a une gastro. On peut aussi dire que même si la personne est partie, les beaux souvenirs qu’on a eus avec elle restent, eux. On évite le «Grand-Maman sera dans ton coeur pour toujours», parce que ça peut stresser notre enfant s’il n’arrive pas trop à faire la différence entre l’amour qu’il ressent pour la personne et la personne elle-même. Souvenez-vous, on a déjà eu peur qu’un pommier pousse dans notre ventre parce qu’on avait avalé un pépin!

Discuter de la mort, comme de tout autre sujet plus lourd, ça peut paraître ardu, mais c’est surtout notre point de vue d’adulte qui rend ça difficile, au final. Les enfants sont ouverts d’esprits et réceptifs. Angoissés, effrayés, peut-être, oui. Mais ce sont des émotions qui, comme la mort, font partie de la vie, alors aussi bien être là pour les accompagner pendant qu’il apprennent à vivre avec!

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