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Le fer à repasser… ou le choc des générations

Oui, je sais. Plusieurs d’entre vous ont renoncé à utiliser cet objet d’un autre temps depuis un moment.

Je ne fais pas partie de ce groupe. Cela tient probablement à mon TOC pour l’ordre et le rangement, les chemisiers impeccables et l’adage qui dit : « chaque chose à sa place… » J’aurais sans doute été une employée modèle à Downton Abbey, car j’adore repasser. Tout comme je me plais à frotter l’argenterie que ma mère m’a laissée.

Toujours est-il que l’autre jour, ma planche et mon fer à repasser traînaient dans le salon, en attendant que je finisse le lavage de mes rideaux de lin.

Mon petit-fils, Louis-Maxime, est arrivé chez moi et en voyant la chose, il s’en est approché et m’a regardée bizarrement. Il a tendu la main pour le toucher et je lui ai dit qu’un fer était très dangereux, car il devenait très chaud lorsque branché. Je lui ai demandé s’il savait ce que c’était et avec assurance, il m’a répondu : « Oui, oui, c’est comme dans le film Maman, j’ai raté l’avion quand Kevin assomme un des voleurs qui tentent d’entrer dans sa maison ». Voilà sa référence en ce qui a trait au fer à repasser… Et vlan pour la grand-mère, qui vient d’être frappée par le choc (violent !) des générations.

Un peu plus tard, m’observant utiliser l’instrument pour repasser un pan de rideau, il me pose cette question, visiblement perplexe : « Tu fais ça souvent ? » Il n’avait vraiment pas l’air de penser que ça pouvait représenter un quelconque intérêt. Je lui explique que oui, je m’en sers assez fréquemment pour mes vêtements, particulièrement en été.

Il me jette alors un regard dubitatif, très dubitatif. Vous savez, du genre : ça va pas, la grand-mère ? Pourquoi ? Ça semble tellement ennuyant. Vous auriez dû voir l’expression de son visage ! Je suis partie à rire.

Quand sa mère est arrivée, je lui ai raconté l’histoire. Elle m’a dit qu’elle en a un à la maison, mais que Louis-Maxime ne l’a pas vu souvent, puisqu’elle ne l’utilise que pour ses rideaux, une fois ou deux par année, possiblement alors qu’il est chez son père. Et Louis-Maxime entre dans la conversation pour répliquer qu’il connaît bien l’objet, dans le film…

De l’autre bord du fossé, celui des générations, je peux vous dire à quel point il m’impressionnait quand, à environ 10 ou 12 mois, il manipulait sa tablette, y trouvait ses jeux, changeait d’applications et continuait à jouer, tout ça avec un aplomb ! Et bien sûr, il est aujourd’hui très à l’aise avec la technologie, comme ils le sont tous, nos chers petits.

N’avez-vous pas vous aussi quelques anecdotes en ce sens à nous raconter ? C’est drôle et un peu déplorable en même temps, n’est-ce pas ?

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