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Les mamans poupées russes

 

Je n’ai plus la mienne depuis 23 ans déjà. Par contre, elle est dans mes pensées très souvent. Que ce soit un lieu, une chanson, un moment en particulier, une odeur, plein de choses, petites ou grandes, me la rappellent.

Je suis heureuse qu’elle ait pu me voir devenir mère; j’ai eu le temps de voir dans son regard son assentiment, le petit je ne sais quoi qui te donne un encouragement, qui te fait dire que tu fais bien ça. C’est important cette passation de savoir. Elle en a quand même élevé 7. Même si je faisais les choses à ma manière, il reste que le fond de mon éducation, les valeurs, sont restées les mêmes. Quand arrivaient des embûches, des questionnements, c’est très souvent vers elle que je me tournais en premier. Je le sais qu’elle appréciait ces appels à l’aide; j’imagine que pour elle aussi c’était bon de savoir que je faisais confiance à ses années d’expérience, son feeling de maman, son intuition.

Ce savoir, que j’ai appris depuis que je suis maman, je peux maintenant le refiler à ma fille; mon expérience aussi est reconnue auprès d’elle. Je sais qu’elle me fait confiance. Je le prends comme une réussite maternelle. Quand je la vois intervenir auprès de sa fille, quelquefois je me reconnais dans ses interventions et j’en suis fière.

Les mères, les grand-mères, les arrières grand-mères… imaginons des poupées russes, toutes emboîtées l’un dans l’autre; j’aime cette image. Comme y’a pas de mode d’emploi unique pour mener à bien un enfant jusqu’à l’âge adulte, c’est une suite d’essais-erreurs qui font de nous ce que nous sommes.

Quand je vois MaDouce grandir, réfléchir, apprendre, rater son coup des fois, se relever et recommencer, je sais maintenant qu’il y a en elle des traces de toutes ces femmes formidables qui ont été là avant elle et j’en suis fière… MaDouce a atterri dans une belle lignée J

Merci à vous toutes

MamiDi

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