Un trésor à partager

Aujourd’hui, je me permets de publier un écrit d’un grand-papa à sa petite-fille, alors qu’elle en avait parlé en classe comme de l’être le plus extraordinaire qu’elle ait connu.

C’est de mon père qu’il s’agit. Je crois que ses mots peuvent certainement servir à plusieurs de nos petits-enfants, lorsqu’arrivés à l’âge de choisir le métier de leur vie.

« Chère petite-fille,

Je suis heureux de t’offrir un exemple à suivre : acharnement, ambition (faut savoir laquelle), talent, persévérance et patience.

Il faut toujours de l’acharnement dans tout ce qu’on entreprend, sans quoi on laisse tomber. Tout le monde a du talent, mais on doit d’abord le découvrir, le faire progresser et s’en servir pour réussir.

Il n’y a pas de persévérance sans patience, pas de patience sans persévérance, pas d’ambition sans acharnement, pas d’acharnement sans ambition.

Comme tu verras en mûrissant (qui a besoin de vieillir ?), le talent, qu’on a attribué à plusieurs grands, c’est surtout le travail qui le crée, et pour cela, il faut vouloir.

Si tu veux vraiment l’un ou l’autre de tes choix, vas-y. Quand on aime un travail, il devient moins aride.

Ne pense pas à la fortune, c’est illusoire, ne cherche pas la renommée internationale, elle te viendra quand tu l’auras apprivoisée par ton travail et si tu veux mon opinion, c’est bien secondaire. Si je jouais du piano comme Claudio Arrau ou de la clarinette comme Artie Shaw (mon père était musicien de carrière), j’aurais tellement de plaisir que je serais satisfait.

Travaille à être la meilleure ; d’autres ont réussi, toi aussi tu peux jusqu’à un certain point que tu peux éloigner par ton travail. Exemple, je savais mes notes sans théorie (ne devant pas devenir musicien professionnel, je n’avais pas étudié la théorie) et plus tard, j’ai orchestré pour la Société symphonique de Québec à plusieurs reprises.

Grand-papa pas trop extraordinaire, quand même là pour vous aimer. »

PS Il est, pour moi aussi, l’être le plus extraordinaire que j’ai connu !