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Avoir la dent sucrée : les pièges à éviter

Le sucre ! Celui qui à tout âge nous rappelle notre douce enfance, une certaine insouciance et nous apporte du réconfort… Avoir la dent sucrée est cependant un goût qui ne disparait pas avec l’âge. Le sucre, sous toutes ses formes, fait partie de notre quotidien : il est présent de manière naturelle dans les fruits et les jus de fruits, dans le miel, mais aussi dans les pâtes, les biscuits et autres gourmandises sucrées… Ce qui peut parfois, hélas, conduire à des excès, comme c’est le cas chez nos voisins américains. Leur consommation moyenne est de 76 kg de sucre par année ! Les impacts de cette surconsommation ne sont plus à démontrer : obésité, diabète, troubles inflammatoires et digestifs, vieillissement précoce, problèmes dentaires… Le sucre, ou plutôt les sucres ? Il faudrait plutôt parler des sucres, car toutes les formes de sucre ne se valent pas. Nous vous donnons ici quelques trucs pour y voir plus clair et vous éviter d’exagérer.

  • Les sucres simples

L’assimilation est rapide et permet d’obtenir de l’énergie en très peu de temps. Ils permettent de réagir vite et de faire face à une situation stressante, en faisant appel à nos instincts primitifs de survie, c’est donc un avantage ! Mais si le stress est omniprésent, comme pour beaucoup d’entre nous, nous avons tendance à exagérer notre consommation de sucres rapides…

D’ailleurs la prise de sucres dits « rapides « induit un effet rebond : il provoque d’abord un pic de glycémie puis une chute brutale, entrainant une crise d’hypoglycémie dite réactionnelle, demandant par conséquent une nouvelle prise de sucre pour compenser, c’est le cercle infernal…

  • Les glucides complexes

Ils résultent de l’association de glucides simples (ex : l’amidon est un enchaînement de molécules de glucose). Il est plus difficile de les identifier car leur saveur n’est pas sucrée. Il s’agit par exemple des pâtes, du riz ou du pain.

  • Les sucres cachés

Lactose, dextrose, sirops de glucose et de fructose, très présents dans l’alimentation industrielle. Des plats d’apparence non sucrée en contiennent souvent, comme les pizzas, le pain de mie, les sauces, les plats préparés… Par exemple, une cuillère à soupe de ketchup contient environ 4 g (à peu près une cuillère à café) de sucres et une canette de soda peut en contenir jusqu’à 40 g (environ 10 cuillères à café).

Concernant le fructose industriel, il n’a rien à voir avec celui naturellement présent dans les fruits : en excès, il sera stocké sous forme de graisse au niveau du foie. Préférez donc les préparations maisons, afin de connaître exactement leur teneur glucidique. Et pensez aussi que l’alcool, quelle que soit sa forme, est un apport considérable en sucre.

  • L’index glycémique des aliments

L’index glycémique de l’aliment reflète sa capacité à augmenter la glycémie, pour une quantité donnée. Le glucose pur correspond à l’index de référence (de valeur 100), les index glycémiques bas étant quant à eux inférieurs à 55 et ceux élevés sont supérieurs à 70. Un aliment peut avoir un index différent selon qu’il ait été cuit ou non, et diffère même selon la température de cuisson et sa durée. Il est donc important de prendre en considération ces paramètres, pour une évaluation précise de cet index.

  • Quel sucre choisir ?

Évitez absolument la consommation de sucre blanc raffiné, car il ne contient plus aucun nutriment. Prenez plutôt du sucre complet, non raffiné. Ils n’ont pas été chauffés, ainsi leurs nutriments sont préservés. Veillez à ne pas choisir certaines cassonades de mauvaise qualité, qui ne sont rien d’autre que du sucre blanc coloré avec du caramel.

  • Des alternatives ?

⇒ Le miel et le sirop d’érable (bio et de qualité) sont une source intéressante de vitamines et de minéraux, mais leur impact sur la glycémie n’est pas négligeable.

⇒ Le sucre de coco contient des vitamines, des minéraux et des antioxydants, il a un indice glycémique comparable au sucre blanc.

⇒ Les édulcorants naturels : le sirop d’agave, la stevia, le sucre de bouleau: ils présentent l’avantage d’avoir un index glycémique faible.

En résumé, qu’il s’agisse de sucre ou de ses substituts, le mieux est d’alterner leur prise et d’en consommer modérément, afin d’éviter tout dérèglement métabolique.

Vivre à l’écart du stress et une réelle volonté de réduire son addiction sont les clés de la réussite.

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