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Condoléances : mode d’emploi
Il peut être parfois bien difficile de trouver les mots justes lorsqu’un proche vit un décès. Chaque fois, nous souhaitons exprimer notre sympathie, mais comment le dire sans être inapproprié? Comment ne pas aggraver la peine de celui qui souffre? Évidemment, juste votre présence est un geste fort, mais on vous donne tout de même quelques conseils pratiques pour bien accompagner vos amis en deuil, en nous basant sur l’expertise du Réseau Dignité.
Quoi faire
Assister aux funérailles, rendre visite fréquemment par la suite, téléphoner pour prendre des nouvelles et faire une accolade sont de belles manières de manifester votre présence dans la vie de la personne en deuil. Une caresse sur la main, une accolade… ces gestes parlent parfois davantage que les mots. Quand vous parlez, choisissez des mots sincères comme « Je t’aime », « Je suis là pour toi » et « Je suis désolé ». Pas besoin de réinventer la roue, c’est l’essentiel qui compte ici. Vous pouvez aussi raconter les souvenirs que vous avez partagés avec la personne décédée. Alléger le fardeau quotidien est aussi un excellent moyen de manifester une présence discrète, soit en faisant les courses, en apportant un plat réconfortant ou en allant faire quelques tâches ménagères.
Quoi ne pas faire
Malgré vos meilleures intentions, personne n’est à l’abri des faux pas! Par exemple, évitez de comparer le deuil actuel à un deuil que vous avez vécu. Chaque expérience de deuil est foncièrement différente, et il peut être blessant pour la personne endeuillée de sentir que ce qu’elle vit est une situation parmi tant d’autres. Ne ramenez donc pas tout à vous, et concentrez-vous sur ce que vit votre ami.
Surtout, surtout, n’essayez pas de « trouver du positif » dans la situation, en disant des choses comme « Eh bien, au moins… », en faisant ressortir le fait que le malade ne souffre plus ou que d’autres personnes bien vivantes restent autour de la personne endeuillée. L’idée derrière cette précaution est de ne pas minimiser l’expérience vécue.
Il faut aussi éviter les croyances religieuses ou les clichés comme « Rien n’arrive pour rien ». La philosophie et la religion sont des sujets très personnels, et offrent parfois des réponses simples à une situation complexe.
Faites de votre mieux
Évidemment, personne n’est parfait, et des situations délicates comme des funérailles demandent beaucoup de tact. Parfois, la nervosité ou l’émotion nous empêchent de dire ce qu’on voudrait de la manière dont on voudrait le dire. Il n’est pas question de performance dans des cas comme ceux-là, mais d’être présent et de faire de son mieux. Vous n’arrivez pas à trouver les mots justes? Allez-y simplement d’un « Je suis là pour toi » ou « Je t’aime », ce sera suffisant. Vous pouvez aussi vous souvenir de deuils que vous avez vécus et penser à ce qui vous avait fait du bien, et agir de la même manière envers celui qui souffre.
Le plus important, au final, c’est de manifester votre sympathie et votre présence.