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La ménopause et la sexualité
Je dis souvent que nous avons des âges sexuels. On ne vit pas nécessairement la sexualité de la même manière à l’adolescence, dans la trentaine ou après un enfant, par exemple. En effet, différentes choses influencent la sexualité : les hormones, l’état psychologique, l’expérience, l’aisance que nous avons avec notre corps, la connaissance de soi… pour ne nommer que celles-là. La ménopause est une étape dans la vie d’une femme qui engendre différents bouleversements. Ces derniers peuvent jouer sur la libido et le rapport à la sexualité. La ménopause, processus normal de vieillissement, correspond au moment où la femme cesse d’avoir des menstruations pendant une période de 12 mois consécutifs. Le processus prend parfois quelques années. Les ovaires arrêtent de produire des ovules et il n’est plus possible de procréer. Il faut quand même garder en tête que pendant la préménopause, le corps libère encore des ovules certains mois, et que la femme est donc encore considérée « féconde ».
La ménopause entraîne divers symptômes tels que :
- Bouffées de chaleur et sueurs nocturnes
- Perturbation du sommeil
- Troubles de l’humeur et déficits de la mémoire
- Sécheresse des muqueuses et diminution de la lubrification vaginale
- Infection des voies urinaires et/ou difficultés à contrôler la vessie
- Fatigue (secondaire)
- Douleurs articulaires
- Légère prise de poids
Évidemment, ces changements peuvent influencer la santé psychologique ou, simplement, le rapport à soi et à l’autre. Il faut être bienveillant envers soi-même et se laisser un peu de temps pour s’adapter à ces transformations et trouver les moyens qui sont les plus efficaces pour améliorer les choses pendant cette période.
Ce ne sont pas toutes les femmes qui vivront exactement les mêmes symptômes ou qui constateront les mêmes changements au niveau de leur sexualité, mais certaines remarquent une diminution de l’intérêt pour la sexualité, des douleurs lors de la pénétration ou des difficultés à atteindre l’orgasme. La baisse de libido peut donc être une conséquence des changements biologiques et psychologiques. L’amincissement de la paroi vaginale, le manque de lubrification et les perturbations hormonales peuvent affecter notre manière de vivre la sexualité, mais ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose. Ces transformations peuvent amener un regard différent sur la sexualité, ce qui peut être très plaisant.