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Le savoir perdu et le principe Picasso

C’est l’un des paradoxes de la nature humaine, nous ne réalisons pas ce que nous avons jusqu’à ce que ce soit disparu.

Les connaissances perdues dues aux départs à la retraite des babyboomers peuvent être coûteuses au final. Certains employeurs ont la mauvaise habitude de pousser les employés plus âgés et plus expérimentés vers la retraite à l’approche de leurs 65 ans.  Ainsi, ils espèrent embaucher du sang neuf qui leur coûtera moins cher en salaires.

Cependant, ce que ces organisations ne reconnaissent pas est que de nouveaux employés veulent aussi dire devoir faire face à une période d’adaptation et beaucoup de temps avant qu’ils atteignent le niveau de compétence de leurs prédécesseurs.  Et le temps, comme nous le savons tous, c’est de l’argent.

Pour illustrer le tout, considérez ces deux histoires :

Le principe Picasso

Un jour, dans un café parisien, une femme s’approcha de Pablo Picasso et lui demanda de dessiner une esquisse d’elle, en échange d’honoraires raisonnables.

À la surprise de la femme, Picasso acheva le croquis en quelques minutes et en échange demanda 500 000 francs.

«Mais il ne vous a fallu quelques minutes,» que la femme s’écria.  Picasso de répondre, «Non, ça m’a pris environ 40 ans» 

L’ingénieur retraité

Dans son livre, Perte de connaissances, l’auteur David Delong relate une histoire similaire d’un ingénieur à la retraite qui a été invité à retourner à l’usine de fabrication où il travaillait pour aider à diagnostiquer un problème avec une partie de l’équipement de l’usine.

Après plusieurs heures, l’ancien mécanicien a marqué une pièce d’équipement avec un X indiquant l’emplacement de la difficulté. Il a ensuite remis au directeur de l’usine une facture de 50 000 $ : 1 $ pour la craie et 49 999 $ pour déterminer où placer le X.

Ces histoires démontrent les connaissances étendues, les compétences et l’expérience que les travailleurs matures ont accumulé au cours de leurs années d’expérience sur le tas. Également, ils illustrent le pouvoir qu’ont ces ouvriers si les organisations ont besoin de leur aide pour des questions seulement, ils ont les connaissances pour les résoudre.  

Les connaissances perdues peuvent coûter cher à récupérer

Malgré les deux situations précédentes, les résultats dans la réalité indiquent que la plupart des travailleurs feraient don de leurs connaissances à leurs successeurs car c’est une occasion de laisser un héritage professionnel. C’est aussi l’occasion pour eux de montrer leurs accomplissements et d’influencer ceux avec qui on partage des liens étroits, tout en quittant sur une note positive.

Nos recherches révèlent que les employés qui se sentent valorisés et appréciés par leurs organisations sont plus disposés à être de service si leurs anciens employeurs ont besoin de leur aide une fois qu’ils ont quitté le marché du travail. Bien que certaines personnes demandent un salaire ou un dédommagement monétaire qui correspond à la réalité du marché, d’autres peuvent aussi choisir d’offrir leurs services gratuitement.

Tout ceci se résume à une leçon bien simple mais oh combien puissante que nous avons apprise à la maternelle : Traitez les autres comme vous voulez être traité.

En ce qui concerne les travailleurs qui gagnent en âge, pensez à la façon que vous aimeriez que votre père ou votre mère soit traité et agissez en conséquence.

Encore une fois, bon succès!

Dr. Gill

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