Accueil / Santé et Mieux-Être / Santé mentale & psychologie / Maintenir une bonne santé psychologique lorsqu’on vieillit
Inspiré du chapitre Maintenir une bonne santé psychologique, tiré du livre Vieillir en santé, c’est possible ! de Michèle Sirois, sous la direction de Sylvie Belleville, Ph.D.
Les enfants ont quitté la maison et vous venez enfin de prendre votre retraite. On pourrait penser que le futur sera enfin exempt de stress. Et pourtant. Les nombreux changements qui peuvent survenir avec l’âge représentent de réels défis : modification du rôle social, déménagement, maladie ou perte d’un proche, diminution de ses ressources financières et physiques, entre autres. Ces événements viennent bouleverser l’équilibre de votre vie.
Quelles sont les principales stratégies pour maintenir une bonne santé psychologique lorsqu’on vieillit ?
Comme tout au cours de votre vie, c’est encore votre capacité d’adaptation qui vous permettra de conserver un bon équilibre psychologique.
Adopter de bonnes habitudes de vie : On le sait, l’activité physique régulière est bonne pour le corps et l’humeur. Or la science nous apprend qu’elle aussi très bénéfique pour le cerveau. Une alimentation saine et une bonne routine de sommeil sont aussi de bons alliés.
Briser l’isolement : La solitude peut parfois vous permettre de vous ressourcer. Il se peut aussi que la solitude convienne simplement à votre type de personnalité. Par contre, l’isolement social, celui qui vous coupe des autres, du monde et de ses ressources, n’a en revanche rien d’enrichissant et de sécurisant.
Rester engagé : Rester engagé dans la société et en contact avec le monde peut être valorisant et répondre à plusieurs de vos besoins. Les 60 ans et plus qui demeurent engagés jugent, avec raison, que leur expérience peut être utile à la société et qu’il est temps de redonner.
Saviez-vous que… À l’issue d’une recherche réalisée sur une période de 75 ans, des chercheurs de l’Université Harvard ont trouvé ce qui rend les personnes de 75 ans et plus heureuses, en bonne santé physique et cognitive. Il s’agirait tout simplement de la qualité de leurs relations avec les autres.
Rire et dédramatiser : Selon l’Association canadienne de counseling et de psychothérapie, le rire a de nombreux bénéfices : il atténue la douleur, stimule l’immunité, favorise la relaxation, prévient les maladies cardiaques, améliore la mémoire et… diminue le stress et l’anxiété.
Troubles anxieux et dépression
Vrai ou faux
Les troubles anxieux et la dépression sont des signes de faiblesse.
Faux Ce sont des signaux d’alarme qui indiquent que quelque chose ne va pas et que la personne a besoin d’aide et de soutien.
Le femmes ont généralement plus d’idées suicidaires que les hommes ?
Vrai Mais si les femmes ont plus d’idées suicidaires, ce sont les hommes qui passent les plus souvent à l’action.
La tristesse et les pleurs sont toujours associés à la dépression ?
Faux Chez les personnes âgées ces signes ne sont pas nécessairement présents dans la dépression.
Les attitudes proposées plus haut ne sont pas infaillibles. Dans certaines situations, votre capacité à vous adapter peut être insuffisante et des problèmes peuvent survenir. Ainsi, 6 % des personnes âgées relativement en bonne santé et vivant à domicile reçoivent un diagnostic de troubles anxieux et 7 % de dépression. Si les anxieux anticipent négativement le futur, les dépressifs regrettent et ruminent le passé.
Attention !
Comparativement aux adultes plus jeunes, l’anxiété et la dépression des aînés se cachent plus fréquemment derrière des problèmes physiques (digestion, sommeil, etc) et de la douleur chronique. Le médecin peut alors traiter le problème physique sans « démasquer » l’état anxieux ou dépressif du patient. Il est donc bénéfique de se questionner sur ce qui vous inquiète et de le transmettre à votre médecin.
Saviez-vous que… La dépression est plus répandue chez les femmes ainsi que chez les personnes seules ou vivant sous le seuil de pauvreté.
Quelles sont les approches pour traiter les troubles anxieux et la dépression ? En plus des stratégies déjà nommées, une combinaison de deux approches est généralement plus efficace pour traiter les états anxieux et dépressifs.
Médicaments : Des anxiolytiques ou des antidépresseurs peuvent êtres prescrits pour réduire l’anxiété, améliorer le sommeil et rééquilibrer les émotions. Comme pour n’importe quel médicament, il est important de respecter l’ordonnance et aviser votre pharmacien ou votre médecin si le traitement ne semble pas vous convenir.
Psychothérapie : Afin de réduire la prise de médicaments et surtout les risques de leurs effets indésirables (somnolence et chutes entre autres), il est bénéfique de vous tourner aussi vers d’autres approches. La psychothérapie de type cognitivo-comportementale pourrait, selon certaines études, être plus efficace que d’autres types de traitement. De plus cette approche semble plaire aux personnes âgées qui n’ont jamais visité un psychologue. Le principe de cette psychothérapie : si une personne a adopté par le passé des pensées ou des comportements problématiques, elle peut également les modifier. Entre 5 et 6 rencontres peuvent suffire.
Pour dénicher un psychologue qui utilise la thérapie de type cognitivo-comportementale, il suffit de faire une recherche sur le site de l’Ordre de psychologues du Québec www.ordrepsy.qc.ca
Cliquer sur AFFICHER LES OPTIONS (case plus foncée) et sélectionner l’orientation théorique.
Rédaction :
Michèle Sirois
Mise à jour : 23 octobre 2018